Ça repart!
On vient de faire une semaine de « retraite » en bord de mer à Hua Hin. Ces quelques jours ont servi à faire un RESET des temples. Playa, Soleil, Repos, Repeat. Mais, comme toute bonne chose a une fin, c’est le temps de reprendre la route. Bangkok, here we come!
On check Google Maps. Aujourd’hui, on doit rendre la voiture à l’aéroport de Bangkok, notre prochaine (et pour le moment dernière) destination en Thaïlande. Seulement, on appréhende un peu. La route nous fait traverser Bangkok au complet et sa réputation niveau traffic infernal, fait peur un peu. On se lance donc, ne sachant pas si la route va prendre 3h30 comme prévu, ou 5heures... ou même plus, on s’attend à tout.
Contre toute attente, on arrive assez facilement à l’aéroport, et on est vraiment soulagé de rendre la voiture sans bobos. Yéééé!
Maintenant c’est parti pour rejoindre notre homestay dans le centre-ville. Le plan, qui nous semble assez simple, c’est de prendre l’ARL (Airport Railway Link) et ensuite, le bus. L’ARL, c’est super facile, pas de problème! Le bus, lui, pas aussi simple. Maps nous faisait un plan tout tracé et idiot proof: un peu de marche pour rejoindre l’arrêt, on prend le bus, on marche encore un peu et voilà!
Mais quel bordel...
Mais, quand on se promène à 34 degrés overloadé de stock à chercher un arrêt de bus dans une ville qu’on ne connait pas et que ton chum, qui est 10 mètres devant toi, est concentré son cell pour suivre Maps, alors que tu vois clairement l’arrêt et qu’il te dit : Non, c’est plus loin! ça part mal. Si vous pensez que le voyage est toujours du soleil et des licornes et que la paix règne à tous les jours ... HA! Relisez la tension du dernier paragraphe comme il faut. Au diable la thérapie de couple, partez en voyage, ça développe la communication ça mes amis... en plus, dans un cadre dépaysant.
Heureusement un gentil monsieur nous aide, il fallait juste revenir quelques mètres en arrière. (Insérer un sourire voulant dire : Ricki avait raaaaaisooooon ici) (Clement : pour cette fois) Entre temps, le bus qu’on devait prendre est passé et on espère en trouver un autre, toujours en se fiant sur Maps. Le problème : c’est qu’entre ce que Maps dit, ce qui est écrit sur le panneau de l’arrêt et les bus qui passent, RIEN n’est pareil. Ah! On a oublié de mentionner que nous sommes en pleine heure de pointe au beau milieu de Bangkok donc, ajoute aussi le traffic. Bref... C’est assez déroutant (déprimant même). On finit par trouver un bus pour nous emmener. On montre à l’agent dans le bus où l’on veut s’arrêter, et encore une fois ça ne correspond pas. Elle nous donne le prix de notre course et l’arrêt où il faudra sortir (une chance, ce n’est pas si différent!) Encore une fois, c’est l’humain qui sauve la situation : merci madame!
Après Singapour, le contraste est saisissant : ici, c’est un modèle d’une mégalopole qui fonctionne mal. Le bruit, les odeurs d’égouts, les ordures partout dans l’eau, la désorganisation totale entre le traffic, la construction etc... Bref, le genre d’aspects qui ne te fait pas aimer une ville.

The Giant Swing

Un tuk tuk sur stéroïdes
Un peu de Québec
Depuis plusieurs années, voir des décennies, je suis les aventures de Bruno Blanchet depuis qu’il a tout lâché au Québec pour faire le tour du monde en solo. Même que, j’ai transmis la passion à Clément. Absurde, plutôt farfelu, drôle et grand voyageur, on apprécie beaucoup ses aventures. Après de nombreuses péripéties et tours du monde il s’est installé à Bangkok et sa douce, qui est Thaïe, a ouvert un restaurant où on y sert de la poutine. Devant la triste mine de mon chum qui se retrouve un peu dérouté par Bangkok, je lui propose d’y aller en espérant que ça lui redonne un peu de pep. Mission accomplie! Dès le soir même, en regardant une vieille game de hockey en rediffusion sur la télé, en buvant une grosse Chang froide, du Cowboys Fringants qui joue en background et en mangeant une excellente poutine (OUI! Avec du vrai fromage en grains!), nous sommes entourés de familiarité après avoir quitté la maison depuis plusieurs semaines. Ça fait du bien après cette introduction plutôt compliquée avec Bangkok.
Khaosan Road
LA fameuse rue que tout le monde dit qu’il faut aller voir au moins une fois. Donc, le bedon rempli de poutine et de bière, on attaque sa découverte.
C’est bruyant. Plein de monde. De la musique à tue-tête. Le vice qui attend d’être vécu et les mauvaises décisions. Bref, ça sent les regrets et le lendemain de veille qui se préparent.
En marchant, avec notre fille de 4 ans, on se rend compte que, clairement, nous ne sommes pas le public cible de l’endroit. Les gens qui tentent d’attirer des clients dans les bars et les salons de massages, changent d’attitude et d’offre, dès qu’ils nous voient avec Poupette. Clément se fait même offrir des services dès qu’il ne tient pas la main d’Adeline. Alors qu’on marche, une dame nous regarde et nous dit : BE SAFE !!!!! On rit en lui disant : No Worries! Mais, le plus que l’on marche, le plus qu’on se rend compte que ce n’est pas ici qu’on va passer du temps. (Ricki : est-ce que je reviendrais ici dans la rue du vice et des regrets à faire la fête, sans enfant? Ceux qui me connaissent bien, vous avez déjà votre réponse)

Chinatown

Chinatown

Chinatown
Chinatown
Un autre incontournable selon plusieurs et avec raison. Dès notre sortie du Métro, nous sommes transportés dans un bain de foule chaotique, entassés comme des sardines dans une canne trop petite. Saturday Night in Bangkok’s Chinatown? There’s a HELL of a lot of people. On marche sur le bord de la Main, sous les enseignes néon vintage des restaurants et boutiques, tous écrits en mandarin. La rue en elle-même, est bloquée bord en bord de voitures, Tuk-tuks, scooters et d’autobus. Les stands, posés sur le trottoir et dans les allées vendent toute sorte de bouffe qu’on ne connait pas : frit, flambé, avec nouilles, avec riz, dans de la soupe, du scorpion, de l’alligator, de la nageoire de requin et tout ce qui vit dans l’eau... Bref! Y’en a ici! C’est vraiment un foodie heaven, si on ose. Et tous mangent comme ils peuvent soit en marchant ou attablés, assis sur de petits tabourets et, encore une fois, tous entassés. C’est complètement dépaysant! Les opportunités de faire des photos sont nombreuses et nous ne sommes pas seuls à tenter de prendre des photos. THE post for your Instagram, you know?
Pour rentrer le soir, on tente encore une fois, avec le bus. Alors qu’on attend, on a la chance de voir des feux d’artifices dans le ciel. Ça l’ajoute une belle touche de magie à la belle soirée... jusqu’à ce qu’on se fasse dire par une personne qui attend également le bus, il ne passera pas avant une bonne heure, à cause des rues fermées pour les feux. Au yiable le bus, on se tape 30 mins de marche. Bangkok, tu nous tiens en forme!


C’est mon anniversaireuh
Clement: C’est mon anniversaire le 17 décembre, et pour ça on a décidé de prendre un peu de hauteur pour souligner mon grand âge. Rien de moins que la tour King Power Mahanakhon, avec ses 314 mètres de haut et son deck d’observation au 78ème étage! On part le soir pour profiter des lumières de la ville. On prend notre Grab (sorte de Uber) qui, circulation oblige, nous dépose avec 20 minutes de retard (c’était prévu). Et c’est parti à se faire squeezer dans un ascenseur qui va t’emmener tout là-haut en moins d’une minute. Tu le sens dans les oreilles que ça monte vite en ta! Tu sors au 74ème, il reste quelques étages encore à monter mais déjà à travers les vitres la vue est époustouflante!
Arrivés tout en haut, c’est là que le vrai défi arrive. La particularité de ce rooftop ce n’est pas juste la hauteur (qui est certes déjà spéciale). C’est qu’il y a un deck transparent, qui te permet de marcher au-dessus du vide à 310m de haut. Alors je ne sais pas si vous avez déjà fait ça, mais nous on a un peu le vertige. Avant de mettre le pied sur la vitre, tu trembles un peu des genoux. J’y suis allé en premier, et finalement ça a été plus facile que j’imaginais. Je pense que la hauteur est si irréelle qu’on ne s’en rend pas compte. Poupette a hésité, il a fallu que je l’emmène dans les bras, et puis finalement 5 minutes plus tard elle dansait avec Papa au-dessus du vide. Pour Ricki ça a été plus dur. Elle a pris tout son courage, a pris mes mains et s’est lancée. Ma Chérie tu l’as fait, je suis fier de toi!
On a ensuite pris le temps en sirotant un verre tout là-haut, voir la ville de si haut vide l’esprit de tous ses problèmes, on apprécie juste les lumières et la vue. Et pour finir la soirée, on est retourné manger une bonne poutine, rien de mieux!

Un water taxi devant Wat Arun

Wat Arun

Wat Arun
Wat Phra Kew – Grand Palais – Wat Arun
Pour notre dernière journée, on ne pouvait pas partir sans visiter les Wats, quand même! Pour le coup, on a préféré attendre la fin de journée. Et pour cause!
Obligé de porter des pantalons et de se couvrir les bras jusqu’aux coudes pour rentrer sur les sites, et avec une chaleur de plus de 35C ressentie, la balade ressemble plus à un jeu de cache-cache avec le soleil pour éviter de suffoquer sous la chaleur.
C’est paqueté de monde dans Wat Phra Kew (le temple du Bouddha d’émeraude), tout est magnifique et grandiose : les peintures, les ornements, les statues, les bâtiments avec des grandes colonnes. Et en même temps y’a quelque chose qui cloche. Quand on essaie de prendre des photos, ça ne rend rien. On prend une pause, on en discute un peu, et puis finalement on met le doigt dessus. En fait, y’a rien qui ne va avec rien : tout est beau, mais dépareillé, pas harmonieux, comme si tu portais ton plus beau tutu avec ton chandail de hockey préféré.
En sortant du Wat, on tombe sur le grand palais qui est... un grand palais. De type occidental, on dirait qu’il est tout droit sorti du XIVème siècle avec ses grandes portes en ferronneries, ses lampadaires à globe et ses haies taillées à l’équerre comme dans des jardins à la française. Ça fait un peu bizarre de voir ça en plein milieu de Bangkok, surtout après le melting pot de toute l’architecture thaïe qu’on vient de vivre dans le Wat Phra Kew.
Enfin, pour notre dernière étape (le Wat Arun), il faut traverser la rivière Chao Phraya. Et pour ça, on prend le water taxi. On n’en a pas encore parlé, mais ça a vraiment été notre moyen de transport préféré. En gros, ce sont des bateaux navette qui emmènent les gens à des arrêts (quais) prédéterminés. Adeline a TRIPPÉ sa vie! À chaque jour elle nous demande le bateau! Malheureusement pour elle, le Wat Arun c’est juste de l’autre côté... Pas assez long à son gout!
C’est joli le Wat Arun, on reconnait le même type de construction qu’Ayuttaya. C’est très symétrique et harmonieux avec son prang central et les 4 prangs autour repartis selon les points cardinaux. Mais, comme nous le visitons au coucher du soleil, pendant la golden hour, on se retrouve rapidement entouré de plusieurs dizaines de femmes d’origines culturelles diverses, costumées en habit traditionnel Thaï, pour prendre des photos avec leur photographe attitré. À l’époque où l’on parle de plus en plus d’appropriation culturelle, ça rend la chose un peu malaisante. On se demande encore : mais quel est l’intérêt de prendre des photos de toi costumé dans un temple, en faisant semblant de prier les mains jointes, si tu n’y crois pas? Si c’est juste pour l’image, je trouve ça triste qu’on en soit rendu là. Ça l’a beau être des endroits hautement touristiques, ça ne demeure pas moins des lieux de cultes, très importants pour plusieurs.
Mais bon. Les Thaïs, eux, ne semblent pas y voir de problèmes car, clairement, ils bénéficient de ces packages qu’ils vendent aux touristes.
En tout cas, avec toutes les costumées et les touristes en plus, ça rend évidemment l’endroit bondé de monde. Mais pas de doute, ce Wat est l’un des plus beau du pays, et ça vaut vraiment le coup de le visiter!
Et, sur ce, cela conclu notre visite de Bangkok. Avons-nous tout vu? Non, loin de là. Avons-nous l’impression d’en avoir vu assez? Sûrement pas. Sommes-nous satisfaits de notre visite? Probablement. Est-ce qu’on reviendra? Oui.
Sorry Poupette, ce sera sans toi chaton!
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