Note: Nous publions aujourd’hui avec plus d’un mois de retard, notre séjour du temps des fêtes au Vietnam. On a préféré s’accorder le temps nécessaire pour prendre du recul et faire plus honnêtement notre bilan de cette étape de notre voyage.

La gare centrale

Une librairie sur la rue Nguyễn Văn Bình

Livres sur la rue Nguyễn Văn Bình

Adeline en pleine preparation de cartes postales
Ho Chi Minh City
On quitte la Thaïlande pour un 3e pays sur notre liste : Le Vietnam. Comme notre vol est tard le soir, on décide de prendre une chambre près de l’aéroport pour la nuit. Par contre, pendant le court trajet en Grab, on se rend vite compte que le pays est différent. Je tente de trouver les bons mots. De vous décrire ça plus…. Politiquo-acceptable mais, le seul qui me vient à l’esprit : C’est Trash. Donc, on va y aller avec ça. Ho Chi Minh City (pour le nom du révolutionnaire communiste) ou Saigon (son petit nom Colonial), c’est trash. J’ai vu un meme qui disait: In Saigon, it’s ok to pee in public, but to kiss in public is frowned upon. Eh bien, pour une fois, Internet dit vrai! Il a fallu expliquer à Poupette qui se demandait pourquoi les Messieurs faisaient pipi dans la rue. Bref, elle a fini par comprendre qu’ici, c’est différent du Canada mais, qu’en général, si tu fais pipi dans la rue, tu tentes au moins de te faire discret.
Le lendemain matin on repart pour notre Homestay, où l’on va y établir notre camp de base pour la prochaine semaine et surtout, fêter Noël. La ville défile devant nous dans la voiture et, malgré les trashitudes qu’on y voit (buildings maganés qui ont l’air à l’abandon, détritus PARTOUT dans les rues, graffitis, trottoirs fissurés, brisés et ornés de crachats. Oui! Oui! Partout! et on en passe). Malgré tout, on peut y apercevoir tout de même un peu de douceur, si on regarde attentivement. Tels que les rues un peu plus tranquilles en matinée, bordées par d’immenses arbres qui tentent d’y filtrer un peu tout ce que la ville leur jette. Ou encore, quand on aperçoit les dames en vélo, coiffées avec leur chapeau traditionnel en cône, qui partent travailler pour vendre fruits, légumes et autres plats dans la rue.
On largue les valises et on part découvrir la ville à pied. On pensait qu’il y avait beaucoup de traffic à Bangkok. Ha! Les scooters à Saigon. On a lu à quelque part que chaque famille Saïgonnaise possède environ 4 Scooters. Et bien! Pas de mal à le croire. Il y en a tellement, que je (Ricki) me mets à rire en tentant de traverser la rue. Je me sentais comme un méné qui tente de remonter le courant d’un banc de saumon surpeuplé. C’est HALLUCINANT comment il y en a. Les premières traversées de rue avec Poupette, Clément la prend dans ses bras en traversant, pour la garder en sécurité. Et, si vous pensez qu’ils s’arrêtent pour vous laisser passer, même si la lumière est rouge : détrompez-vous! C’est un peu comme une épreuve à Fort Boyard. Le truc qui nous a pris quelques essais : c’est d’avancer doucement à une vitesse constante pour éviter de se faire rentrer dedans.
Ah! Et, il faut aussi être vigilants en marchant sur le trottoir, parce que s’il y a trop de traffic, ou s’il n’y a pas de voie pour rouler à contre-courant, ils roulent sur les trottoirs, parmi les piétons. Dangereux vous pensez? Mais ne vous inquiétez pas! Ils klaxonnent TOUS dès qu’ils passent à côté de toi, ou qu’ils changent de voie, ou qu’ils tournent la rue, ou qu’ils passent près de quoi que ce soit, ou qu’ils sont arrivés, ou qu’ils partent, ou qu’il y a un danger... ou qu’un truc ne fait simplement pas leur affaire. Multiplie ça par 10 millions d’habitants et imagine le bordel auditif. Joie.
Alors même si on tente de faire abstraction et d’essayer d’y voir le beau, tout en tentant de naviguer la ville à pied, il reste le bruit. L’Ostie de bruit constant, celui des scooters, des klaxons, de la musique à tue-tête (honest question dear Asians : Why? Why do you guys have to put your music so loud EVERYWHERE?) bref, ça nous use.

La celebre rue Bùi Viện (Prise sur Iphone 14)

L'hotel de ville (Prise sur Iphone 14)

Une petite pause dans un café avec vue sur l'Opera (Prise sur Iphone 14)

Un petit havre de paix
Au bout de quelques jours, on a enfin trouvé ZE truc pour se trouver de petits oasis de paix parmi ce chaos bruyant (parce que si vous pensez qu’on y échappe en étant dans notre Homestay, HA! Quelle naïveté). Le secret : les cafés. La culture des cafés est omniprésente chez les Vietnamiens et il y en a partout et pour tous les goûts : Saïgonnais (fort comme si tu te shootais de l’hydrogène direct dans les veines), à l’œuf (pas mauvais, ça remplace le lait, une trouvaille datant de la guerre), salé (équilibre intéressant du sucré-salé) et my personnal favourite : Coconut Iced Coffee. There’s no other way to describe this than writing this upfront: Fucking. Delicious. Homies! I’ll be making this when I get home, patiently wait for it! Donc, au fil des jours on se réfugie dans les cafés tranquilles, à déguster les différentes sortes.
Parce que là on s’imagine que vous vous demandez : pourquoi ils passent Noël là-bas, si c’est si trash? Et bien, voici la réponse à votre question : On voulait sortir de la Thaïlande, question de voir un autre pays. Tous les deux, on rêvait de voir le Vietnam et comme au Nord du pays, la température est plutôt pluvieuse et pas très chaude on s’est dit : Ok! Plus au Sud. Lorsqu’on faisait nos recherches, nous avons lu qu’à Ho Chi Minh, il y avait pas mal de célébrations de Noël, des décos et qu’ils ont même une cathédrale complètement illuminée. Donc, le choix était pas mal simple : réservation faites pour 1 semaine, let’s go to Saigon!
Donc, trêves d’explications terminées, on retourne au récit!

La rencontre avec le pere Noël

L'immeuble du restau à sushis
On prépare Noël!
Lorsque nous étions à Sukhothai (on se souvient de Mamie Thaïe?) on avait préparé la lettre au Père Noël avec Poupette, question de se mettre tranquillement dans l’ambiance et, de voir comment on pourrait trouver des cadeaux raisonnables, en termes d’intérêt mais, aussi en termes de taille. Parce qu’il faut les trimballer ses cossins (famille Française – Cossins = Babioles). Donc, on part faire des courses pour des cadeaux (en cachette, pour garder le secret du Père Noël) et des décos (guirlandes, poster de sapin auquel nous y avons ajoutés des mini boules avec du tape). Lors de notre magasinage, nous sommes même tombés sur le père Noël! Avant même de le voir, on se disait : la petite mordra pas à l’hameçon. Parce qu’on va se le dire là, aller à la rencontre d’un monsieur vietnamien, au teint basané et une fausse barbe, même s’il est dans un costume de Saint-Nicolas, est plutôt loin du real deal. Eh bien, croyez-le ou non, ils ont trouvé un Monsieur (probablement un expat) Américain avec une vraie barbe blanche. Bon. J’aurais aimé qu’il nous parle moins de son fils qui a marié une Canadienne, alors qu’on tentait de prendre une photo avec lui mais, Poupette elle, n’a rien remarqué de ça. Photo avec le Père Noel, pour l’année 2024 : Check!
Malgré nos préparatifs, la familiarité et la neige, me (Ricki) manquent. Ayant vécu au Nunavik pendant quelques années, ce n’est pas le 1er Noël loin de mes proches mais, je me rends compte que sans neige, je trouve ça difficile. Traitez-moi de petite mère mais, j’aime ça Noël : les décos, la neige, les rassemblements, la popotte bref, tout! Ou presque. Mariah Carey, no matter where I am, your song is insufferable after the 85th time, and here in Asia, as I mentioned before… They like it LOUD!
Loin de la maison, le bruit, la ville et la pollution ça fait en sorte que… je me trouve en train de regarder les billets d’avions pour retourner à la maison. Mais, juste pour le temps des fêtes. Parce que si c’était juste moi, la neige au Québec, c’est magnifique mais, après le 3 Janvier, tout comme le sapin de Noël, je veux que ça disparaisse et vite!
Voyant mon état, Clément suggère qu’on change le mal de place. Donc, la veille de Noël, on se tape un trip de Sushis. Un trip de gourmands. À s’en faire gonfler le bedon bien comme il faut (can you say : Food Coma?). On se retrouve dans un resto au 8e étage d’un building à l’allure abandonné abritant des cafés, des boutiques, avec vue sur la Walking Street, le tout full Instagramable. On sirote des bières, en mangeant nos 975 morceaux de sushis (j’exagère un peu) le tout pour moins de 40$. On s’est presque sauvés après avoir payé, on pensait qu’ils avaient oubliés de nous charger des plats.

Le soir de Noë, face à l'hotel de ville (Prise sur Iphone 14)

Notre Dame des Echaffaudages (prise sur Iphone 14)

L'eglise rose
On décide d’aller marcher un peu, question de digérer. Notre marche nous emmène à la fameuse cathédrale illuminée… jusqu’à ce qu’on tombe sur une marre de monde et de scooters! La foule était immense, à un tel point qu’on ne pouvait même pas rentrer dans la cathédrale pour voir la messe. Il y a tellement de lumières sur la cathédrale, on dirait qu’ils ont engagé Clark Griswold pour y faire la déco. Il y en a partout! Même sur les… Échafaudages? Clément rit. « Notre Dame des Échafaudages !!! » Parce que derrière les 1000000 lumières, se trouvent des échafaudages partout autour de la cathédrale. Et si on regarde de plus près, on y voit même la végétation qui pousse par-dessus. Ouin… ça fait un p’tit bout de temps que leur cathédrale est en réno si du lierre a eu le temps de pousser par-dessus les échafauds!
Le matin de Noël, Poupette est aux anges alors qu’elle ouvre ses cadeaux et elle constate, malgré nos rappels fréquents, que le Père Noël ne l’a pas oublié. Malgré le peu de décos et le sapin scotché au mur, on se rend compte qu’au final, les enfants sont émerveillés par un rien et qu’ils n’ont pas besoin de 90 cadeaux sous l’arbre.
Bien que cela faisait déjà partie de notre vision des choses en tant que parents, cette expérience de Noël minimaliste est venue nous solidifier dans cette idée. Bref, to each their own… Nous ne sommes pas mieux que d’autres, nous ne détenons certainement pas la science absolue de la parentalité mais, on croit que cette façon de faire est plus en harmonie avec nos valeurs et on vient maintenant de le valider par cette expérience. À garder en tête pour les années à venir…
Le soir de Noël, on se met sur notre 31 et on part pour l’Opéra pour voir le Cirque AO. Assis dans la salle, en 3e rangée, Poupette tripe sa vie. Les lumières se tamisent et le spectacle commence. L’histoire, bien qu’elle soit en Vietnamien, raconte l’évolution du pays et de leur société. Du temps où les gens vivaient paisiblement à la campagne, passant par la guerre, jusqu’à la vie moderne à la ville. Malgré le fait qu’on ne comprenait pas les quelques phrases du dialogue, c’était facile de comprendre le sens, grâce aux interactions entre les artistes, la musique, le décor (même s’il était minimaliste), c’était très vivant et enjoué! Et que dire des acrobaties ?! Sérieux, on recommande fortement, si jamais vous allez à Ho Chi Minh City un jour!
Notre dernier jour complet, on décide d’aller voir l’église rose. Cristi qui fait chaud et humide à Saigon. On marche à travers la ville, en sueur, on l’aperçoit au loin. Elle est vraiment cute. Oui oui! L’église est cute, tout en rose avec de petites lumières partout. Ricki : Pourquoi ne sommes-nous pas venus ici à la veille de Noël?
Alors qu’on tente de passer la gate, on se rend compte que, et bien, les weekends, ce n’est pas possible de visiter, parce qu’elle est fermée pour les mariages! Ah ben Simonaque! On s’en va. De retour à notre homestay, on se cache de la ville en écoutant un film et en mangeant un festin du 7Eleven (pour ceux qui comprennent la référence, ça aussi, ça change parfois le mal de place).
Ciao Saigon!

La plage de Da Nang




Da Nang
Ça faisait un bout qu’on cherchait où on allait passer le nouvel an. On cherche un endroit avec des festivités, où il y aurait des belles plages et des beaux feux d’artifice et si possible quelques trucs à voir. Au début, on s’est dit qu’on allait aller à Vung Tau qui était à 1h de route au sud de Ho Chi Minh. Mais ça ressemblait trop à une station balnéaire avec beaucoup d’immeubles en bord de mer, ça avait l’air cher et surpeuplé, bref, on n’était pas plus emballé que ça. Et puis par hasard on est tombé sur le concours international de feux d’artifice qui se déroule depuis plusieurs années à Da Nang. Waouh! Il y a aussi un pont du Dragon qui crache du feu, les Ba Na Hills et d’autres trucs à voir… et la plage y est super belle et longue et mine de rien, avec 1,2 millions d’habitants c’est la 3eme ville du pays en termes de population, ça devrait être suffisant pour le party!
Nice! Le choix est donc simple. Pour être sûrs d’avoir un hôtel bien placé, on a réservé deux semaines à l’avance et à ce moment-là, la météo promettait d’être plutôt belle. Mais vous savez, la météo hein… en arrivant des nuages nous attendaient. C’est pas grave, on va quand même faire un tour sur la plage!
La plage
Après plus de 2 semaines de ville et de bruit incessant, ça fait vraiment du bien de mettre les pieds dans le sable et simplement d’écouter les vagues. C’est vraiment relaxant de marcher le long de la plage avec les pieds dans l’eau. On a l’impression de vraiment décrocher et de faire un reset avec la ville, même avec la météo peu favorable. Clément : C’est un super bon moment passé en famille, j’ai finalement sorti la caméra apres 2 semaines quasi sans inspiration à Ho Chi Minh et j’ai pris des photos de mes beautés. Adeline joue avec les vagues, tantôt à aller braver la mer, tantôt à courir en arrière par peur de se faire mouiller complètement. Ricki, les pieds dans l’eau, les cheveux au vent, retrouve le sourire. Elle aussi est dans son élément. Merci Da Nang, c’est ce qu’on était venu chercher.

Le party sur la plage

LaRue, sponsor omnipresent
New Year 2025!
On recherche depuis quelques jours où va se tirer ce fameux feu d’artifice. Près du pont du dragon? Plutôt côté mer? On n’arrive pas à trouver l’information nulle part. En marchant le long de la plage, on a vu les préparatifs de la fête en grand chantier, alors on décide de partir par là. En dernière minute, on demande quand même à la réceptionniste de l’hôtel où elle pense que le feu sera tiré… et là, mauvaise surprise: pas de feux cette année! c’est remplacé par un show de drones. Sh*t! Un peu déçus mais pas abattus, on se dirige vers le party.
Le long de la plage nous attends un gigantesque bain de foule (un de plus!) avec un grand show complètement sponsorisé LaRue (la bière locale). Le martelage est important, ils s’assurent de nous le rappeler partout : sur la scène, les hauts parleurs et même dans le spectacle de drone! On décide de s’écarter un peu de la foule, pour boire quelques bières (de la Saigon Export!) sur le bord de la plage. Assis sur le sable, on a même la chance d’avoir quelques feux d’artifices provenant d’un beach club, juste à côté de nous, en plus du show de drônes, pour entamer l’année. Chacun son petit drink à la main, on profite du son des vagues, de la fête, et en rétrospection, on est bien chanceux de finir 2024 au Vietnam, avec encore 7 mois de voyage devant nous. En avant 2025!





Chùa Linh Ứng (temple bouddhiste)
De la plage, lorsque l’on regarde au loin vers les montagnes, on peut voir une statue blanche et gigantesque sur la péninsule plus au nord (qui ressemble pas mal à la grosse déesse qu’on avait déjà eu en Thaïlande, à Chiang Maï). C’est la où se trouve un énorme temple bouddhiste. Comme la météo n’était toujours pas clémente pour une journée à la plage, on se dit que c’est une bonne occasion pour aller visiter la pagode. Hop! On call un Grab et c’est parti!
À première vue ici, les ensembles religieux n’ont pas l’air des Wats que l’on peut trouver en Thaïlande. Ces derniers semblaient très contraints dans leurs organisations alors que les ensembles vietnamiens sont (ici en tout cas) beaucoup plus en fusion avec la nature. Ici, c’est très arboré et fleuri, les bonsaïs sont légion. Il y a de nombreuses statues de moines, souvent accompagnées d’animaux plus ou moins légendaires, mais toujours entouré de végétation. Bref, la nature y est centrale et l’ambiance très zen. Évidemment on retrouve toujours le Bouddha méditant dans son temple. L’endroit porte vraiment au recueillement et à la tranquillité et ce, même s’il y a plusieurs touristes. En se baladant dans les jardins, dans le brouillard, on peut même se balancer. Ici, le temps semble s’arrêter et franchement, c’est vraiment apaisant. Pas mal comme première visite de la région.






Les Marble Mountains
Les Marble Mountains sont un autre exemple de communion entre la religion et la nature. C’est en fait 5 collines au Sud de Da Nang qu’on peut apercevoir d’assez loin en arrivant en voiture tellement elles ressortent dans le relief plat alentour. Elles ont été renommées ainsi parce que les français y ont trouvé du marbre. Quant aux Vietnamiens, quoiqu’ils aient gardé le nom, ces 5 collines font plutôt référence aux 5 « éléments »: l’eau, le feu, le métal, le bois et la terre. Aussi, ces montagnes parsemées de grottes et de cavernes, ont grandement servis de refuges lors de la guerre. Ce qui surprend sur le chemin, c’est la quantité de magasins de sculptures, parfois gigantesques, que l’on peut trouver. Puis, ils sculptent de tout! On y trouve du marbre de toutes les couleurs et de toutes les formes : des Bouddhas, des Jésus, des Vierges Maries, des dragons, des lions, des dauphins, des phallus et toute la panoplie complète pour ton futur jardin asiatique. (Quoique… pas sûr que je garnirais mon jardin de phallus, même s’ils sont en marbre). Avec tous les vendeurs qui nous accostent alors qu’on tente de se rendre à l’entrée, c’est un peu oppressant. Mais, on arrive à s’écarter un peu, pour acheter notre ticket et attaquer la montagne.
Ouf! Ça fait chauffer les cuisses, les 156 marches inégales, tantôt abruptes, tantôt brisées, pour accéder au site (pour les moins courageux, il y a un ascenseur). Arrivés en haut, on reprend notre souffle et nous y voilà! On est accueilli par des statues de dragons, des bouddhas et une pagode sur différents niveaux. Les toits de la pagode sont d’ailleurs magnifiques et d’un vert en harmonie avec la nature. Parce que nous sommes entourés d’une végétation luxuriante. C’est joli. Et puis on comprend pourquoi il y avait quantité de sculptures en bas, parce qu’en haut ça ne manque pas. Mais le plus intéressant, c’est de poursuivre à travers le site pour visiter chaque caverne qui abrite de nouveaux autels. Il y a un côté aventure parce que le chemin n’est pas linéaire et qu’on ne sait pas ce qu’on va découvrir dans le prochain recoin.
La principale cave, la Huyen Khong Cave, est impressionnante par sa hauteur. Après avoir franchi une porte de pierre et passé un premier autel, une série de marches zigzagant dans la roche nous amène à une grande salle dans une immense grotte. Elle abrite plusieurs autels et un très imposant bouddha surélevé dans la roche. La lumière perce à travers le plafond de la grotte, mais cela reste sombre et calme malgré la présence de visiteurs. L’atmosphère de l’endroit a quelque chose de mystique qui appelle à la méditation et l’on comprend que le site ait été dédié au bouddhisme. Au final, c’est une très belle visite et certainement un must à faire à Da Nang.






Que de monde!

On fait des miracles avec photoshop aujourd'hui
Ba Na Hills
On savait qu’on voulait visiter ce fameux parc depuis que nous sommes arrivés à Da Nang. Ba Na Hills, c’est un ancien spot de vacances de Français construit au début des années 1900. Laissé à l’abandon, la compagnie vietnamienne Sun Group a repris le flambeau pour en faire un parc d’attractions à cout de millions de dollars (500 millions US quand même!). On y retrouve un village « français » ultra kitsch pour asiatiques, avec des bâtiments de style médiéval, incluant une mini Cathédrale Notre-Dame, un château, une tentative de la pyramide du Louvre, des statues grecques qui n’ont pas rapport au milieu de tout ça etc… Mais, on y trouve aussi des jardins et pagodes qui ajoutent une belle touche et le Fantasy parc, parc d’amusement dans un décor à la Jules Verne.
Comme le parc se trouve tout en haut dans les montagnes et bien, il faut prendre le téléphérique, le plus long et haut du monde! La vue des montagnes dans le brouillard est magnifique. À certains moments, le brouillard est si dense, qu’on ne voit même pas le téléphérique devant ou derrière nous. Mais, dès qu’il y a une éclaircie, la vue sur les montagnes verdoyantes à perte de vue est tout simplement majestueuse.
Arrivés en haut, on n’y voit pas grand-chose. On marche dans les allées et jardins dans le brouillard, transis par l’humidité. Malgré le fait que la température n’est pas au rendez-vous, on aime bien l’ambiance et surtout, il y a beaucoup moins de visiteurs. Après plus d’une heure de marche sous la bruine à 15 degrés, il est temps de se réfugier et manger. Comment sont les restos dans ce pseudo Disney Land Vietnamien au style médiéval vous vous demandez? Eh bien, c’est comme à Tremblant : C’est cher. La qualité de la bouffe est Ok. Mais, t’encaisses le coup et t’embarque dans l’attrape-touriste à 2 pieds joints. Fun Fact : nous finissions par manger au Starbucks, parce que c’est ce qui a de meilleur marché, vous voyez le genre?
Après le joyeux festin du Starbucks, la bruine s’est transformée en pluie donc, la visite du parc devient vraiment désagréable. Par contre, on tombe sur le Fantasy Parc avec ses manèges intérieurs : Poupette, les yeux tout ronds, nous dit : Je veux faire des manèges! À notre grand étonnement, elle se lance dans tous les manèges, sans hésiter. On y passe un peu le temps, la laissant dépenser son énergie et se familiariser avec les manèges, chose qu’elle n’a pas voulu faire jusqu’à maintenant. Bien joué Adeline, encore une belle étape de franchie ma puce.
Au bout de 2 heures de manèges, on décide de prendre une chance et d’aller visiter le reste du parc et surtout le pont. Ce qu’on a oublié de dire, c’est que les manèges sont souterrains et qu’il n’y a pas de fenêtres donc, vous comprendrez le bonheur qu’on a eu de voir qu’à notre sortie des manèges, le soleil était de retour!
En route vers le fameux Golden Bridge! Si vous suivez moindrement les réseaux sociaux, vous savez que ce n’est clairement pas la réalité. Quasi tout ce qu’on voit sur les internet, is all an embellishment to sell you a dream and there’s a lot of BS. Même si nous sommes clairement conscients de ce fait, plus on passe de temps en Asie et plus l’expérience nous confronte à cette réalité. Alors, avant de se lancer à faire une visite, on se demande : Is it REALLY worth it?
Donc, on revient au pont…. Le monde…. SEIGNEUR! C’est noir de monde. La photo que tu vois des poupounes en belle robe sur le pont? Elles ont dû arriver à 8am à la course pour avoir la photo ou option 2 : Photoshop. Est-ce qu’il est beau le pont? Oui, sans conteste! Est-ce que c’est vraiment le highlight de Ba Na Hills? Honnêtement non. À part pour ta photo Instagram, tu peux passer ton chemin…
Et c’est un peu la leçon qu’on a apprise là-haut : l’expérience est souvent bien différente des attentes! Avons-nous passé un bon moment? Absolument! Mais pas pour les raisons qu’on s’attendait. Pour nous le highlight de l’endroit, c’est la traversée en téléphérique, les rires de Poupette dans les manèges et l’ensemble du cadre dans lequel se trouve le parc.
Et franchement, vivre l’instant > fake instagram content
Merci Ba Na Hills!






Le pont du Dragon
Pour notre dernière soirée à Da Nang, on ne pouvait pas partir sans une visite du centre-ville et de son emblème: le « Cau Rong ». À « cheval » sur la rivière Han, il est illuminé toute la nuit par des LED qui changent du bleu au jaune en passant par le vert et le rouge. À 21h le samedi, un spectacle très attendu commence. Le pont est alors fermé à la circulation et la foule s’amasse avec impatience autour de la tête de la bête. Soudain, une flamme impressionnante semble rugir hors de sa gueule, surprenant le public qui pourtant n’attendait que ça. La chaleur dégagée est tellement intense, qu’on la sent dans le visage et tout le monde attend patiemment chaque nouvelle déflagration, camera ou plutôt, téléphone à la main en appréciant le spectacle. Puis, après un temps, c’est au tour d’un jet d’eau d’être projetté avec panache, rafraîchissant l’atmosphère. C’était plutôt drôle de voir les gens qui s’était amassés tout près pour voir les flammes, de les voir courir pour se sauver des jets d’eau.
Le spectacle termine, la foule et les bateaux refluent vers le reste de la ville, et nous décidons d’aller faire une dernière balade le long de la marina. Il y a là un pont de l’Amour, dont les balustrades sont remplies de cadenas. Poupette avec sa belle âme sensible, remarque les cadenas en cœur, dès notre arrivée. On peut en trouver un gravé « Clement, Ricki et Adeline », notre petite dose d’amour familial, laissé à Da Nang.
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